Les Jardins suspendus de Thuin, magnifique ensemble de jardins en terrasses, se déploient jusqu’à la vallée de la Biesmelle, au sud de la cité médiévale. Leur origine est liée à l’histoire des fortifications de la ville. Les bourgeois, habitant la ville fortifiée, ne disposant que de très peu d’espaces verts, ces jardins leur permettaient d’exploiter des potagers afin de se nourrir. L’eau y circulait grâce à un système d’irrigation qui n’existe plus aujourd’hui.

Lors de sa venue à Thuin, Serigne Mbaye Camara a été frappé par ce problème d’alimentation en eau des Jardins suspendus de la ville et les nombreuses contraintes imposées aux propriétaires actuels.

Pour Fluide, l’artiste schématise un puits d’abondance au lieu-dit “Chant des Oiseaux”, point de vue incontournable sur les Jardins suspendus. Il y construit un cercle en acier poly-miroir symbolisant l’eau, source de vie. Par la passerelle qui le surplombe, le visiteur peut s’y projeter… comme dans un puits à la découverte d’une vérité et de la connaissance de soi. Mais l’écoulement des images reflétées dans l’œuvre est brutalement interrompu… comme l’arrivée de l’eau dans les Jardins… Au Sénégal, où l’eau est une denrée rare et précieuse, la sécheresse est à l’origine de nombreuses inégalités sociales et économiques. Là où l’eau devient miraculeuse, le puits est une voie vitale de communication entre l’homme et les éléments. Reflétant le ciel et la nature environnante, l’installation de Serigne Mbaye Camara se veut un endroit de paix et de méditation. Il invite également à une réflexion sur l’avenir des Jardins suspendus.

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