Né en 1979 à Bruxelles (BE)

 

Vidéo, photographie, installation, sculpture ou performance, la pratique artistique de Jonathan Sullam est résolument multiple. Ses œuvres sont souvent suspendues entre deux états, en transition, voire en transformation. La chute et la décadence d’un côté. Une forme de résistance, d’empêchement de l’autre. Très contrôlées, architecturées, elles donnent en même temps la sensation d’être abandonnées ou non terminées. C’est le cas du Roi David, roi de pique redessiné à échelle humaine en néon en deux structures non fixées qui se font miroir comme sur les jeux de cartes. Cet état de latence est le plus souvent renforcé par l’opposition entre les matériaux utilisés et l’idée ou la représentation que constitue l’œuvre : une batte de baseball en verre, un sachet poubelle en marbre noir ou la photographie des mots « Eternally temporary » dessinés au doigt sur une vitre embuée. Dans le propos développé, qu’il soit plus poétique ou plus conceptuel, la référence à l’histoire, à l’art ou à la mythologie n’est jamais très loin. Habitué à intervenir dans l’espace public, Jonathan Sullam s’attache toujours au contexte géographique, physique, social ou philosophique dans lequel il expose. Chaque intervention englobe le spectateur et le place dans une situation d’incertitude, de balancement, de suspension. Chaque œuvre est pour lui un nouveau défi à élaborer le dispositif le plus adéquat pour mettre en place la possibilité d’une expérience partagée.

Arts actuels en terre médiévale