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Depuis plusieurs années, Stephan Vee travaille sur les parasites des villes : pissenlits, pigeons et souris, comme celles du logo qu’il a réalisé pour le Centre culturel de Thuin et que l’on retrouve un peu partout dans l’entité. Pour Fluide, l’artiste déploie une centaine de pigeons ramiers (la plus grande et la plus commune des espèces de pigeons européens) sur l’A.M.O. Tu dis « jeunes » de Thuin. Utilisés pour leur mémoire et leur ténacité depuis l’Antiquité, les pigeons présents dans nos villes ont, aujourd’hui, perdu de leur aura et sont considérés, en raison des dégradations et de la prolifération de maladies qu’ils provoquent, comme un « fléau ». Si les pigeons posés par l’artiste ne roucoulent ni n’excrètent, leur nombre, leur parfaite similitude et l’orientation de leur corps, tous vers une même direction, les rendent menaçants. Les matériaux choisis par l’artiste (une résine très résistante recouverte d’une peinture aéronautique), la couleur grise métallique et le format, anormalement gros pour des pigeons, rendent grâce à la nature froide et impersonnelle des grandes villes. Stephan Vee joue de cette « poésie urbaine » où se confondent le naturel et l’artificiel. Il nous invite à réfléchir sur les lieux que nous habitons et questionne notre environnement urbain en constante évolution.

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Artistes

Arts actuels en terre médiévale