La Ville haute de Thuin est marquée par la présence de postys, des passages voûtés aménagés dans le rempart de la cité. Aujourd’hui, ces poternes aux noms poétiques permettent avant tout de rejoindre les surprenants jardins suspendus au coteau de la Biesmelle, cette rivière qui vient unir son destin à celui de la Sambre. Aux côtés du majestueux posty Bury et du plus discret posty des Sœurs grises, Thuin recense également l’emplacement du posty Arlequin, un passage désormais disparu.

 

Afin de remplir pleinement sa mission, l’art public doit être porteur de sens, un sens perçu intuitivement par ses usagers, visiteurs d’un jour ou riverains de tous les jours. A l’écoute du lieu, de sa vocation et de l’histoire de la ville, Adrien Tirtiaux a pleinement intégré cet objectif. Architecte de l’imaginaire, il a créé un passage sous un poste de guet n’ayant jamais existé, ancrant son installation dans la lignée des postys thudiniens. A l’instar de ces derniers, son Pseudo-posty joue en effet le rôle de porte d’entrée, audacieuse et aérienne, du site classé des jardins suspendus. Bien plus, il remplit une fonction nouvelle en créant, là-haut, entre deux murs aveugles, une tour de garde tournée vers un horizon à contempler plutôt qu’à défendre.

Artistes

Adrien TIRTIAUX

Plasticien

Arts actuels en terre médiévale